Back from… Oku Kos

Une destination en soi !

En dehors de ses plages de sable et de ses vestiges de l’époque romaine, la seconde plus grande île du Dédocanèse après Rhodes pourrait passer inaperçue. Elle a d’ailleurs longtemps été le pré-carré d’un tourisme aux accents populaires mais en étant située à un jet de pierres de la hype Bodrum en Turquie et à quelques encablures de l’exclusive et inatteignable Patmos, elle a pourtant de quoi tirer son épingle du jeu.

Oku Kos, puisque c’est comme cela qu’il faut désormais appeler ce resort, a d’autres ambitions que de seulement plaire au plus grand nombre

En y ouvrant Casa Cook Kos, ses anciens propriétaires n’avaient sans doute pas mesuré tout l’impact de cette localisation stratégique lui préférant sans doute la facilité d’un engouement de masse facilité par des compagnies charters dont ils faisaient eux-même partie. Depuis sa reprise, à l’instar de Casa Cook Ibiza, par une partie de l’équipe en place sous les couleurs d’une marque créée pour l’occasion, les orientations ne sont plus les mêmes en tout cas pour Kos. Oku Kos, puisque c’est comme cela qu’il faut désormais appeler ce resort, a d’autres ambitions que de seulement plaire au plus grand nombre. La recette de base reste bien évidemment la même. Proposer un design réfléchi, aux accents bohèmes comme à l’allure minimale à un prix étudié, offrir un environnement dédié au bien vivre au sens large, raisonner global et penser local à la fois font toujours partie du modèle qui a, petit à petit, gagné nombre de compétiteurs non seulement en Europe mais de par le monde.

Oku Kos va au-delà du seul concept. Il a ce luxe abordable et cette facilité d’accès dont peu d’autres resorts peuvent s’enorgueillir.

Mais Oku Kos va au-delà du seul concept. Mené par une équipe formidable acquise à la cause et convaincue que Kos a mieux à offrir que sa réputation, ce resort se hisse sans peine parmi les meilleurs de sa catégorie. Combien sont-ils à pouvoir offrir à moins de 4h de Paris en vol direct, le privilège ultime d’une plage privée et l’assurance d’une météo clémente près de six mois sur douze à partir de 230€ la nuit en chambre et 450€ en suite avec piscine privée ? Oku Kos a ce luxe abordable et cette facilité d’accès dont peu d’autres resorts peuvent s’enorgueillir. Ici, la plage immense se gagne au prix de seulement quelques pas sur les planches à travers les dunes verdoyantes. Avec les côtes turques comme point de vue, elle aligne ses “beds” allurés de couleur sable, simples, immenses et éminemment confortables sous de traditionnels parasols de bois bruts et entrecoupés de billots de bois en guise de tables d’appoints en harmonie totale avec l’environnement. Incommensurable avantage de ce resort qu’on voudrait ne pas quitter, elle va de pair avec un bar lui aussi grand ouvert sur l’extérieur conçu tout comme la piscine principale et le restaurant autour d’une sorte d’agora idéale pour voir et être vu.

Tout a été conçu avec un souci du détail et un sens du vernaculaire dont beaucoup se réclament et que peu réussissent à mener à bien.

Rien de très original si ce n’est qu’ici la décoration signée de la talentueuse Annabelle Kutucu ne tombe jamais dans la facilité. Tout a été conçu avec un souci du détail et un sens du vernaculaire dont beaucoup se réclament et que peu réussissent à mener à bien. Les plaids délicats tissés mains, les peignoirs de lins aux teintes douce, les produits d’accueil gabarit xxl de chez Meraki, les radios Marshall, les slippers tressés comme les porte-savons aux accents africains comme chaque objet trouvant sa place avec autant d’à-propos que d’élégance forment ici un ensemble non seulement chaleureux mais aussi et avant tout cohérent, célébrant la terre et plus largement la nature.

Le jardin typiquement méditerranéen alternant oliviers et figuiers mais aussi palmiers, kentias et autres palmacées donne à l’architecture cubiste typiquement grecque de ce village blanc-grège flirtant avec l’Afrique une luxuriance et une fraîcheur aussi inattendues que bienvenues. Oku Kos pourrait se contenter de pareille simplicité pour exister et donner ainsi corps à cette idée de ressourcement que la marque entend favoriser à travers son nom dérivé du concept japonais d’ espace intérieur. Ce serait sans compter ses multiples autres jardins et piscines privés ou le bassin intérieur de son Spa formant autant d’autres sanctuaires, sa salle de sport équipée par les remarquables NOHrD et Waterover, ses espaces dédiés au yoga ou au Pilates dispensés chaque jour, gracieusement, son hammam traditionnel ou son sauna réservés comme l’intégralité des lieux aux seuls adultes.

À l’instar de The Wild à Mykonos, Oku Kos prouve que tout est affaire de point de vue et que l’on peut aussi faire affaire là où ne s’y attendrait pas

Tout cela ne serait rien si une fois encore ne venait s’ajouter un talent certain à tous les postes d’un resort où tout s’avère presque étonnament beau et bon à l’image du concept store inédit sous cette latitude consacrant l’ensemble comme une destination à part entière et faisant taire ceux qui voudraient que le luxe ne puisse se vivre en toute décontraction. À l’instar de The Wild à Mykonos, Oku Kos prouve que tout est affaire de point de vue et que l’on peut aussi faire affaire là où ne s’y attend pas.

Mots : Patrick Locqueneux

Images : Patrick Locqueneux & Olivier Chevalier

resort

À partir de 230€/nuit

early check-in & late check-out selon disponibilité
accueil personnalisé • surclassement selon disponibilité
massage en duo 55 minutes

 
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