Back from… Ritz-Carlton Maldives Fari Islands

Rien à redire !

Parfois la marque ou le sujet n’inspirent pas vraiment. On pense tout savoir ou avoir tout dit mais on sent un potentiel, quelque chose de nouveau ou de différent. Alors on dépasse ses réticences et ses craintes, prêt à se laisser séduire ou convaincre et c’est souvent là que vient la surprise plutôt bonne de voir son intuition récompensée. On avait pressenti à Ritz Carlton Maldives pareil sort à l’annonce de son ouverture et de ses ambitions affichées sur le papier. Force est de constater qu’en effet les Maldives n’ont pas dit leur dernier mot et que la marque, propriété de Marriott, peut encore ouvrir une voie singulière à la marge de ses standards toujours plus élevés. Cela tient bien sûr à la destination, au bleu de sa mer et au blanc de son sable qui ne lassent pas de séduire pour peu qu’on fasse la part des choses et que l’on considère que certains acteurs sont aussi là pour faire bouger les lignes autant que possible et empêcher le pire d’advenir. Les enjeux politiques et environnementaux des Maldives sont loin d’être méconnus mais ne peuvent être combattus par un boycott pur et simple.

« En réunissant trois iles-hôtels signées de trois architectes de renoms dont Ritz Carlton Maldives Fari Islands fait partie (...) le projet quelque peu visionnaire voulu par Pontiac avait autant de quoi effrayer que de réjouir. Le résultat est à la hauteur des ambitions : impeccable. »

Dans ce contexte l’ouverture d’un énième projet est toujours à regarder avec circonspection surtout quand il revêt pareille envergure et qu’il implique une nouvelle manière de vivre les Maldives. En réunissant trois iles-hôtels signées de trois architectes de renoms dont Ritz Carlton fait partie, en y adjoignant un campus centré sur les métiers de l’hôtellerie, une marina, des boutiques, une plateforme musicale, un hub culinaire avec 17 points de restauration, des installations artistiques et un programme environnemental porté aussi bien sur les ressources humaines que naturelles, le projet quelque peu visionnaire voulu par Pontiac (propriétaire également de la marque Capella) avait autant de quoi effrayer que de réjouir. Le résultat est à la hauteur des ambitions, impeccable, dans un décor de carte postale où rien ne manque des palmiers à foison au sable couleur farine en passant par les chemins serpentant entre terre et mer, les bouts de plage en forme de mini paradis privés, les étendues de bleus tutoyant l’horizon ou les couchers de soleil rougeoyants.

« Ritz Carlton Maldives s’inscrit à merveille dans ce paysage où rien ne manque des palmiers à foison au sable couleur farine en passant par les chemins serpentant entre terre et mer (...) mais brille surtout par son design imaginé par Kerry Hill  »

Ritz Carlton Maldives s’inscrit à merveille dans ce paysage mais brille surtout par son design. Son architecte, Kerry Hill, s’est amusé pour ce dernier projet de son vivant, autour de l’élipse et des formes rondes, créant des villas-cocons ouvertes sur la plage ou directement en prise avec l’océan au nombre de cent, un spa unique et tout aussi circulaire tel un mantra aquatique où son amour pour l’Asie ses lignes pures et ses contrastes trouve l’une de ses plus belles expressions. Devenu emblématique de son travail et du resort, cette presqu’ile reliée à la terre ferme par un long ponton sinueux se veut autant une prouesse architecturale qu’un exceptionnel centre de soins placé sous bannière Bamford. Bien qu’il lui manque quelques facilités tels qu’un sauna ou un hammam pour prolonger l’expérience (disponibles à l’autre bout de l’ile en combinaison avec l’impressionnante salle de sport, de yoga et de pilates), ce spa exemplaire s’impose comme une véritable réussite aussi bien par la qualité des soins proposés que par son infrastructure là-encore complètement tournée vers les flots dont il emprunte les courbes.

« Avec leur esthétique très japonisante où l’épure et l’asymétrie trouvent leur place, les cent unités du Ritz Carlon Maldives Fari Islands ne sont pas faites pour déplaire les plus exigeants des voyageurs déjà rodés aux autres adresses de cet archipel aux eaux turquoises. »

On retrouve cette architecture des courbes à la piscine principale aussi vaste que parfaitement circulaire comme un hommage au soleil qui vient lui tenir tête et s’y mirer chaque soir à l’heure de l’apéritif quand les tambours entonnent leur chants, mais aussi du côté des villas, qu’elles se lovent sur plage ou sur pilotis. Les unes comme les autres offrent ce même confort et cette modernité qu’on avait oublié aux Maldives. Avec leur esthétique très japonisante où l’épure et l’asymétrie trouvent leur place, les cent unités (bien qu’un peu trop nombreuses) ne sont pas faites pour déplaire les plus exigeants des voyageurs déjà rodés aux autres adresses de cet archipel aux eaux turquoises. Le lagon qui se reflète dans les miroirs des têtes de lits vient rehausser le décor aux harmonies tabac et vanille. Les baies vitrées entièrement rétractables donnent l’impression de vivre au grand air avec la caresse de la mer et le scintillement des étoiles comme uniques compagnons. Les douches extérieures comme les baignoires, les lits  ou les piscines privatives bénéficient tous du meme point de vue idéal sur l’océan. Il n’y a pas à dire, ce Ritz Carlton Maldives ne prête pas facilement son flanc à la critique.

« Il n’y a pas à dire, ce Ritz Carlton Maldives Fari Islands ne prête pas facilement son flanc à la critique. »

Même constat côté service où rien ne laisse à désirer, fidèle à la réputation de sa population et des communautés qui les ont rejointes ici et qui ont été formées aux mêmes standards sur le campus voisin. Componction, empathie, bienveillance font la force de ces majordomes, appelés ici « Aris Meeha » en hommage à l’ancienne cour royale des Maldives, qui agrémentent de la plus jolie manière des journées où l’indolence se dispute la paresse.

« La restauration n’est pas plus prise à la légère au Ritz Carlton Maldives Fari Islands (...) « le food & beverage » se montre à l’image du service, relativement exemplaire, apte à remplir tous les désirs comme les estomacs les plus chagrins. »

La restauration n’est pas plus prise à la légère au Ritz Carlton Maldives Fari Islands. Quelque soit le restaurant ou le bar choisi, au nombre de sept, « le food & beverage » se montre à l’image du service, relativement exemplaire, apte à remplir tous les désirs comme les estomacs les plus chagrins. Bien sur le restaurant chinois, “Summer Pavillon”, s’y taille la part du lion avec son jardin traditionnel et son point de vue sur l’océan. Il faut encore mentionner au programme des réjouissances un phénoménal “Kids club”, un court de tennis, un centre de plongée certifié PADI comme il se doit mais aussi un programme de découverte et de protection de l’environnement exclusif signé Jean-Michel Cousteau auquel il convient d’ajouter l’accès à la marina de Fari Islands, épicentre de ce projet inédit sur l’archipel qui pour rappel regroupe autour d’un port, de boutiques et d’instillations artistiques dont un spectaculaire James Turell, deux autres hôtels : Patina et Capella (restant encore à ouvrir), en plus de ce Ritz Carlton pas banal.

Mots : Patrick Locqueneux

Images : Patrick Locqueneux & Olivier Chevalier

resort

À partir d’env. 2.430€/nuit

Surclassement selon disponibilité • early check-in & late check-out selon disponibilité • 100$ de crédit • petit déjeuner • accueil personnalisé

 
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