Plaisir principal !

Qui n’a jamais rêvé d’une maison de vacances à soi ? D’une de ces maisons à histoires et à supplément d’âme ? Le portail qu’on a plaisir à rouvrir d’une fois à l’autre, la cloche à l’entrée qui tinte joliment, l’allée de gravillons blancs que l’on foule à la hâte ou sur laquelle les vélos dérapent, les lourds volets fraîchement repeints qu’on ouvre à tout va, qui échappent parfois des mains et claquent un peu trop fort sur les murs, l’odeur de la pelouse fraichement tondue, les cris des enfants surpris par l’arrosage automatique, les batailles rangées dans la piscine, le garage dont on à laissé la porte grande ouverte comme les portes fenêtres sur l’océan et les clés sur le contact sûr que quelqu’un repassera derrière, le soleil tournoyant entre les arbres et léchant les façades blanches, les grandes tablées sur la terrasse qui n’en finissent plus passant du petit déjeuner au déjeuner sans retenue, les parties de pétanque où chacun se prend pour un enfant de Raimu, les apéros qui commencent toujours un peu plus tôt chaque soir, les siestes qui s’étirent à l’ombre et les livres qui tombent des mains, les lampions qu’on allume histoire de prolonger la fête, le portillon donnant sur le lac et l’allée menant à la mer, les virées en paddle en surf ou à vélo qu’on enchaîne jusqu’à plus soif, et toutes ses promesses de plaisirs toujours trop rares que l’on tresse dans la mémoire comme les piments rouges dont on fait ici des couronnes…

« L’Étoile des Baux en Provence a trouvé son prolongement sur la côte Atlantique avec ce qu’il faut encore considérer comme la plus belle des propriétés aux environs (..) unique, historique à plus d’un titre et bien évidemment iconique »

C’est tout cela et bien plus encore que propose Iconic House dans ce second opus qui s’inscrit dans la droite ligne du précédent. L’Étoile des Baux en Provence a trouvé son prolongement sur la côte Atlantique avec ce qu’il faut encore considérer comme la plus belle des propriétés aux environs. Unique, historique à plus d’un titre et bien évidemment iconique, cette figure emblématique du Lac d’Hossegor idéalement située sur la mythique Plage Blanche ne pouvait démériter.

« En acquérant la villa Ura Aldia et en la rebaptisant Les Bords du Lac, Robin Michel et Thibaud Eyzières ont encore frappé avec l’exigence et l’élégance qui les caractérisent. »

En acquérant la villa Ura Aldia et en la rebaptisant Les Bords du Lac, Robin Michel et Thibaud Eyzières ont encore frappé avec l’exigence et l’élégance qui les caractérisent. Une fois de plus, les deux frères ont été aidés dans leur entreprise du bonheur par Josephine Fossey qui signe ici encore l’accrochage résolument arty de la maison mais aussi par la non moins talentueuse Dorothée Delaye à l’architecture comme à la décoration. L’une comme l’autre ont insufflé dans ces biens-nommés Bords du Lac une sophistication dont aucune maison de vacances à la ronde ne saurait se prévaloir avec cette juste dose de décontraction que les vacances appellent.

« Ces Bords du Lac sont la version aussi moderne qu’exemplaire de cette idée de villégiature, de cette distance prise avec le monde dans un lieu de plaisance, là où plaisir et joie peuvent se mêler sans retenue. »

Il faut dire que cette maison de villégiature dans le plus pur style basco-landais construite par l'architecte Louis Lagrange pour Georges Portmann, professeur à la faculté de médecine de Bordeaux dans les années 1930, disposait d’un potentiel extraordinaire et de proportions remarquables. Il fallait néanmoins un talent tout aussi notable pour la propulser dans une modernité aussi évidente et lisible que celle-ci sans en dénaturer le cachet et la force. Ces Bords du Lac sont la version aussi moderne qu’exemplaire de cette idée de villégiature, de cette distance prise avec le monde dans un lieu de plaisance, là où plaisir et joie peuvent se mêler sans retenue. Et il n’est ici question que de cela sans qu’à aucun moment ne soit renié l’histoire ou la géographie de cet environnement ô combien exceptionnel que constitue le Lac d’Hossegor.

« Ce fameux “sense of place “ cher à nos amis anglo-saxons et qui échappe encore à tant d’autres, trouve avec Les Bords du Lac sans doute l’une de ses plus belles illustrations. »

Ce fameux “sense of place “ cher à nos amis anglo-saxons et qui échappe encore à tant d’autres, trouve avec Les Bords du Lac sans doute l’une de ses plus belles illustrations. Tout est là ! La fraîcheur marine au bout du jardin qui souffle par les grandes portes fenêtres et dont on retrouve la force sur le lapis lazuli des salles de bains, les appliques marbrées, les tapis, coussins et plaids aux couleurs de l’océan ; la couleur du pays, véritable fil rouge qui se décline partout jusque sur les flancs d’une Mini Moke à disposition des hôtes durant leur séjour comme les vélos eux aussi électriques ; les planches parfois vintage et rarissimes qui, non contentes d’être à disposition au garage, véritable repaire de la surf culture, s’invitent stylisées en panneaux de bois sur les murs ; les produits choisis d’une épicerie in-situ qui une fois de plus pense local et xxl avec même des produits solaires dernière génération assortis à la fresque elle-aussi xxl d’une pool house abritant une salle de massage aussi essentielle que le salon cinéma en sous-sol.

« Tout comme à l’Étoile des Baux, il ne manque rien à ces Bords du Lac pour se divertir selon les envies et les goûts de chacun »

Tout comme à l’Étoile des Baux, il ne manque rien à ces Bords du Lac pour se divertir selon les envies et les goûts de chacun à l’instar de la bibliothèque, qui une fois de plus trouve une place de choix au coeur de la maison avec une sélection d’ouvrages aussi érudite qu’éclectique, ou de ces plafonds un poil irrévérencieux laqués de différents tons comme autant de sources d’amusements. Aux Bords du Lac, le plaisir se veut principal !

Mots : Patrick Locqueneux

Images : Patrick Locqueneux & Kévin Moulié