Back from… Can Ferrereta
Entre urbanité et ruralité !
Décidément Majorque est une destination qui cache bien son jeu. Loin de tous les clichés et de Palma où la maison mère a ouvert il y a quelques années déjà pour devenir la référence en ville, Can Ferrereta s’impose à son tour comme un incontournable d’une île en quête de renouveau et dont Es Racó d’Arta reste un formidable exemple. La propriété sœur de Sant Francesc n’a pas ménagé sa peine et ses effets pour cela. Il est bien difficile de deviner ce qui se cache derrière son modeste porche, au détour de l’une des pittoresques ruelles du village de Santanyi.
Comment imaginer en effet que cette bâtisse du XVIIème siècle abrite non seulement 32 chambres et suites aux proportions très généreuses, mais aussi 2 piscines, intérieure et extérieure, un spa ainsi que 2 restaurants de premier ordre, le tout dans une atmosphère aussi chaleureuse que sophistiquée où l’art s’exprime en grande largeur. A cet écrin ancestral a en effet été ajouté une parfaite dose de modernité qui rend sa découverte d’autant plus surprenante.
Ses concepteurs en ont fait un petit modèle du genre, offrant le mariage presque parfait d’une ruralité assumée mais non exacerbée et d’une modernité diablement efficace bien qu’un peu raide, sans doute influencée par cette rigueur germanique indissociable de l’ile. Il y a ceci d’étrange avec Can Ferrereta que partout où le regard se pose ou l’attention se porte, la critique prête à sourdre peine à trouver prise. Can Ferrereta est un de ces lieux quasi impossibles à prendre en défaut. S’il ne soulève pas des torrents d’enthousiasme, il force pour autant le respect.
Espaces remarquables avec belles hauteurs sous plafonds, linge impeccable, équipements pléthoriques, cuisine juste pleine de fraicheur et d’inventivité, service exemplaire avec la juste dose d’enthousiasme et de prévenance, voilà peu ou prou le menu de ce Can Ferrereta, un hôtel imaginé là comme par hasard et tenu pourtant à quatre épingles. La famille Soldevila Ferrer qui en est propriétaire sait visiblement de quoi elle parle. Sa collection d’art, qu’elle hisse généreusement aux cimaises ne dépareille pas du reste. Jaume Plensa, Guillem Nadal, Manolo Ballesteros, pour n’en citer que quelques uns on trouvé ici une place de choix.
De même, l’hôtel tout entier a trouvé sa place dans le paysage de ce village à taille humaine, à quelques kilomètres des plus belles plages de l’ile, parvenant à faire oublier son installation urbaine, son couloir de nage bordé d’herbes de la Pampa et d’oliviers aidant. Can Ferrereta a fait de cette apparente dualité entre urbanité et ruralité un genre propre qui n’a rien d’improbable porté par un service irréprochable. Que demander de plus ?
Mots : Patrick Locqueneux
Images : Patrick Locqueneux & Olivier Chevalier
À partir de 260€/nuit
Petit déjeuner • early check-in & late check-out selon disponibilité • accueil personnalisé