Back from… Erosantorini

Accroche-coeur !

Dans l’hôtellerie, comme partout ailleurs, de belles surprises savent encore pointer le bout de leur nez au détour d’un chemin ou plus exactement d’une route que l’on pensait trop empruntée, à tort ! Celle qui mène à Santorin et plus particulièrement à Oia son cœur battant l’est pour le moins. Mais bien avant d’arriver à destination, au milieu d’une longue ligne droite sur la commune de Messaria, un large portail laisse présager que derrière son rideau opaque se cache un des trésors les mieux gardés de l’île célèbre pour sa caldera et sa vue imprenable. Il existe très peu d’endroits de la sorte de par le monde. Tant par l’unicité de sa position que par la rareté de son infrastructure, Erosantorini fait partie de ceux-là.


À l’instar de l’ile qui l’héberge, Erosantorini est un coup de foudre immédiat, une de ces propriétés qui vous étreint le cœur et vous arrache un sourire au premier coup d’oeil, un « accroche-cœur » à elle seule. L’assurance de la poignée de main, la vivacité du regard, l’enjouement comme la célérité d’Alexandros, l’un des deux maitres de maison, à accueillir ses hôtes, à s’emparer des clés de voiture, des valises et à ouvrir la marche à travers le jardin et le dédale gris couvert de canisse menant à la lumière intense du dehors donne le ton. L’éblouissement est clairement au rendez-vous des quelques 8000m2 de ce domaine hors normes posé à flanc de falaise dont les volets en pente semblent vouloir épouser le paysage. Doués pour le soleil, ils ne peuvent rien masquer de la beauté du paysage ni de l’éloquence de cette maison en apparence toute simple mais tutoyant une certaine extravagance heureusement tempérée par le style aussi hardi que mesuré de Paola Navone. Si l’iconique et iconoclaste designer turinoise n’hésite jamais à s’aventurer dans le mélange de styles et des volumes, elle n’en sait pas moins garder une certaine forme de sobriété et de cohérence dans sa palette, réduite ici aux habituels codes couleurs cycladiques à l’exception d’une touche de violet en lieu et place du bleu tandis que noir « obsidien », terre d’ocre, gris schiste et blanc chaulé y dominent, ponctués de nonchalantes touches de marbre poli et exempt de veines, planté dans la pierre de lave pour servir de patère à la sortie d’une douche prise au grand air, au bord d’une piscine dans un vide poches sculpture, en galets sur une table pour donner du sel à des mets déjà exquis, en forme de poissons monochromes en guise de tète de lit onirique, autant de trouvailles signées de l’artiste singulier Grigoris Kouskouris dont l’atelier galerie S.M.A.G à quelques kilomètres de là vaut le détour.

« À l’instar de l’ile qui l’héberge, Erosantorini est un coup de foudre immédiat, une de ces propriétés qui vous étreint le cœur et vous arrache un sourire au premier coup d’oeil, un « accroche-cœur » à elle seule. »

De ce tableau qui, soyons francs, pourrait ne pas emporter l’adhésion de tous, on voudrait pourtant pouvoir explorer chaque recoin comme paresser à l'infini sous les dais flottant au vent de chacun de ces lits à roulettes disposés en compagnie d’immenses matelas rebondis aux avant-postes du paysage. Impossible, en effet, de se refuser dans toutes les inclinaisons possibles, à mesurer la course du soleil sur ce sol de tadelakt gris ponctué de tapis en trompe l’œil aux allures aborigènes sous leurs moucheté blanc, impossible également de se repaitre de ce panorama aux nuances de bleu infinies.

« La vue sur la caldeira (...) a ici pour elle le calme et l’exclusivité absolue sans aucun voisin pour autre témoin de sa magnificence »

La vue sur la caldeira, moins spectaculaire peut-être que dans les villages en à pic voisins, a ici pour elle le calme et l’exclusivité absolue sans aucun voisin pour autre témoin de sa magnificence. Elle se livre à l’état sauvage, bordée d’herbes folles et d’efflorescences colorées venues jouer les trouble-fêtes sur cet océan d’azur servant de cadre aussi bien banal qu’extraordinaire aux divers occupants des lieux. Quand Erosantorini ne se réserve pas en exclusivité pour des groupes ou des familles en été, l’avant comme l’arrière-saison offrent à d’autres visiteurs individuels la chance aussi unique que moins dispendieuse de goûter à ses plaisirs si rares. Avec presque 1 hectare pour 10 occupants répartis en 5 suites, le domaine offre sans peine toute la distanciation que chacun voudrait désormais s’imposer. À l’abri de ses épais murs de pierre de lave chaulés ou laissés à leur naturalité grisante, la vie de chacun se déroule alors dans la plus stricte intimité tant les chambres, aux allures de bungalows bien qu'étroites, restent éloignées les unes des autres.

« Si, comme dans le Phèdre de Platon, on attribue à la divinité grecque, dont elle tire son nom, la faculté de faire le plus de bien aux hommes, l’appellation d’Erosantorini ne saurait être usurpée »

Dans ce cas comme dans celui d’une location exclusive, les maitres de maison s’enquièrent avec la même bienveillance des préférences de chacun et dressent les tables si besoin à des heures ou des positions différentes, chacun étant ici libre de toutes ses envies. Rarement le partage n’est apparu si exclusif et si charmeur qu’à Erosantorini, à l’image de cette cuisine traditionnelle et sensationnelle de fraicheur servi à la demande. Quel bonheur de retrouver, sur cette longue table taillée dans un bois d’olivier, la cuisine grecque dans ce qu’elle a de plus exquis lorsqu’elle échappe aux poncifs et se teinte de générosité. Pas de menu mais un festival de saveurs sur mesure à partager selon les envies avec des produits exemplaires pour certains sortis du potager du domaine et tous arrosés de l’huile d’olive Elaion et d’une des cuvées Tselepos du propriétaire des lieux, Pavlos Kontomichalos dont l’impressionnante cave souterraine regorge de trouvailles. Si, comme dans le Phèdre de Platon, on attribue à la divinité grecque, dont elle tire son nom, la faculté de faire le plus de bien aux hommes, l’appellation d’Erosantorini ne saurait être usurpée. Son propriétaire a en effet pensé son domaine comme un terrain de jeux idéal pour servir de cadre à l’unique et intraduisible "Philotimo", cette hospitalité hellène en plein renouveau que le reste du monde envie aujourd’hui.

« Le gout comme l’amour de l’autre qu’on dispense dans cette maison suffit à la rendre indispensable »

La propriété ne saurait être résumée aux seules célébrations dont elle s’est fait une spécialité, pas plus à sa chapelle privée immaculée, à son cinéma de plein air, à sa piscine principale de 35 mètres sur 3 niveaux et musique sub-aquatique, qu’à son spa, ses jacuzzis ou autres piscines privés. Erosantorini pourrait se contenter d’empiler les chiffres et les superlatifs à l’instar de son tarif de location mais cette villégiature où la gentillesse s’exprime avec la plus grande aise vaut bien plus que cela. Le gout comme l'amour de l’autre qu’on dispense dans cette maison suffit à la rendre indispensable.

Mots : Patrick Locqueneux

Images : Patrick Locqueneux | Olivier Chevalier

 
experience
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Haute saison

À partir de 7,988.24€/nuit la propriété en exclusivité de 5 Suites pour 10 pers. (min 3 nuits)

Basse saison

À partir de 435€/nuit pour 2 pers. (min. 2 nuits) 

Surclassement selon disponibilité • early check-in & late check-out selon disponibilité • petit déjeuner • transferts aéroport • accueil personnalisé

 
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