Back from… Les Airelles le Grand Contrôle, Château de Versailles

Vive Versailles, vive la France !

« Tout cela, Madame, c’est Versailles ! » Cette réplique culte du film de Sofia Coppola relatant l’accession au trône de France de Marie Antoinette ne déparerait nullement au sein de ces Airelles dites du Grand Contrôle.

Car en effet, nul ne peut être plus proche de Versailles, de son château comme de son esprit que ce dernier opus de Stéphane Courbit sis dans cette dépendance signée Jules Hardouin Mansart et ayant pour triple exposition rien de moins que l’Orangerie, l’escalier des Cent Marches et la pièce d’eau dite des Suisses. Un emplacement unique qui suffirait à faire de ces Airelles le plus exceptionnel établissement de France et de Navarre. Mais cela serait réduire son charme à sa seule localisation quand tout en lui parle, vit et respire Versailles.  Et qui n’a jamais rêvé non pas de simplement voir ou visiter Versailles mais de remonter le temps pour le vivre de l’intérieur, en savourer les fastes et se prendre pour membre de cette cour à défaut d’en être le roi ne serait-ce qu’un instant ?

« nul ne peut être plus proche de Versailles, de son château comme de son esprit que ce dernier opus signé Les Airellles »

Voilà exactement et bien plus encore ce qu’offrent Les Airelles Le Grand Contrôle malgré une entrée dérobée à l’écart des grilles rutilantes de la place d’Armes et que seule marque la présence presque incongrue d’un chasseur en livrée, culottes courtes, bas blanc, redingote et tricorne de bon aloi. Quelle judicieuse entrée en matière ! On jurerait alors avoir entendu quelques sabots marteler les pavés de l’avenue ou quelques notes de clavecin s’échapper par la porte entrouverte sur la cour en pierre et briques encore attachée à ce fameux style Louis XIII auquel Jules Hardouin Mansart semble vouloir rendre hommage alors que nous sommes déjà en 1680, à l’apogée du règne de Louis le Grand. On voudrait nous perdre qu’on ne pourrait mieux s’y prendre. Seuls quelques cubes miroités intercalés de palmiers en pots nous rappellent une dernière fois à l’ordre et à l’époque avant d’accueillir avec un plaisir non feint ce retour dans le temps et à l’Histoire avec un grand H.

« D’emblée, Les Airelles Le Grand Contrôle s‘imposent comme une réussite. Elles sont de ces hôtels qui vous subjuguent au premier regard et sans réserve »

On laisse donc Arthur son majordome attitré, venir saluer avec tout l’empressement requis, en livrée mais tête nue, tandis que les cochers montent à la hâte les valises qu’on aurait dû troquer pour des malles, ivre de curiosité et déjà émerveillé par le hall d’une maison que lui comme chaque membre du personnel s’attacheront à faire vôtre avec la délicatesse la plus infinie. Il n’est point question de vestige ici mais plutôt de la résurrection exaltante et exemplaire d’un temps que l’on croyait oublié et qui reprend vie grâce à une indéniable réussite décorative à laquelle vérité historique, provenance légitimée et cohérence du propos donnent une toute autre allure.

D’emblée, Les Airelles Le Grand Contrôle s‘imposent comme une réussite. Elles sont de ces hôtels qui vous subjuguent au premier regard et sans réserve, l‘élégance du décor se disputant ici l’amabilité d’un service sans égal, mené ces jours-là d’une main de maitre par Hubert, son directeur adjoint. Du check-in en chambre aux dernières minutes d’un séjour éblouissant, il n’aura jamais failli, forçant l’admiration sans relâche. Ces Airelles-là sont sans doute les plus abouties d’une collection qui aligne les palaces en toute discrétion tout en prenant soin d’avoir l’art de vivre à cœur.

« Ces Airelles-là sont sans doute les plus abouties d’une collection qui aligne les palaces en toute discrétion tout en prenant soin d’avoir l’art de vivre à cœur.  »

Comment pourrions-nous égaler Versailles et le privilège inouï qu’il lui est ici attaché ? Séjourner dans l’un des pavillons de ce Grand Contrôle revenant ni plus ni moins à s’assurer au-delà d’y pénétrer, de vivre Versailles. Chaque jour, matin et soir, les visites exclusives du château et plus largement du Domaine, incluant Petit et Grand Trianon y sont organisées pour ses seuls hôtes  en dehors des horaires d’ouverture au public sous bonne escorte d’un majordome et d’un guide-conférencier. Pas besoin de clé par contre, comme à Aman Summer Palace en Chine auquel ce concept s’apparente tant, si ce n’est celle d’une voiturette électrique mise à disposition pour flâner aux détours des allées ratissées de l’orangerie ou du parc, leurs grilles restant ouvertes en permanence. Ne serait-ce que pour ces seuls privilèges, facturés habituellement 5000 euros par visite et ici inclus, Les Airelles Grand Contrôle Versailles valent tous les sacrifices. S’introduire dans le château ou ses dépendances, parcourir ses salons en enfilade, découvrir ses recoins les plus secrets inaccessibles au quidam, déambuler dans ses galeries dont celle des Glaces et s’en réserver l’exclusivité, voilà le genre d’entre-soi dont on parle ici mais qu’on ne saurait décrire tant manquent les mots.

« Le programme des festivités s’enchainant à bride abattue requiert bien volontiers un séjour minimum de deux nuits afin de profiter pleinement de cette expérience hors du commun et qui ne saurait se limiter aux seules visites »

Il faut bien, au retour de telles balades, la fraicheur d’un verre ou la douceur d’une pâtisserie servis par un majordome en livrée posté au pied de l’escalier dit des Cent Marches pour se remettre de pareille émotion et reprendre son souffle. Le programme des festivités s’enchainant à bride abattue requiert bien volontiers un séjour minimum de deux nuits afin de profiter pleinement de cette expérience hors du commun et qui ne saurait se limiter aux seules visites. Les plaisirs de la table en font également partie à commencer par le petit déjeuner ici joliment nommé “Lever Royal” (à prendre absolument en chambre), le goûter quotidien dit des “Délices de Marie Antoinette”, offert chaque jour aux hôtes dans la galerie en plus des macarons Ladurée aimablement disposés à longueur de journée à tous les étages, le Grand Banquet du dimanche signé Alain Ducasse comme le diner point d’orgue et passage obligé de tout séjour. Baptisé “Festin Royal des Cent marches”, il ne pourrait mieux porter son nom tant la succession des mets inspirés des recettes d’antan, le service en plusieurs actes entrecoupés de saynètes rappelant les moments forts de la vie du Roi, l’éclairage aux seuls flambeaux, le raffinement inouï des cristaux et de la porcelaine issus de la collection personnelle du chef multi-étoilé confèrent à ce repas d’une rare excellence une folle somptuosité.

« les 14 chambres et suites, toutes uniques, de ce domaine de poche cachent admirablement leur jeu (...) ; l’exquise suite Madame de Turgot (...) en étant peut-être le plus bel exemple.  »

Il en va ainsi d’à peu près chaque moment passé ici et consigné par avance dans ce luxueux coffret de maroquin vert disposé en chambre contenant aussi quelques éléments disruptifs de l’époque et du décor que sont mini radio portative, iPhone et iPad personnalisés, séjourner à Versailles ne signifiant en rien devoir sacrifier confort ou modernité. Bien au contraire, les 14 chambres et suites, toutes uniques, de ce domaine de poche, cachent admirablement leur jeu sous leurs dais, jupons et plissés ; l’exquise suite Madame de Turgot avec ses deux salles de bains en étant peut-être le plus bel exemple. Si évidemment le Grand Appartement de 300m2 constitué des 3 plus belles suites et du grand salon au premier étage du bâtiment principal forme indéniablement le plus exquis et raffiné des logis pour une occasion forcément exceptionnelle, chacune réserve son propre agrément tout comme son histoire toute personnelle. Et qu’on le veuille ou non, elles ne se quittent, comme les délicates chemises de nuit de coton ici offertes, qu’avec grand regret a l’instar d’un livre d’histoire mémorable qu’il faudrait bien refermer.

« Indubitablement, Versailles a trouvé avec ces Airelles et cette vertueuse complémentarité son meilleur ambassadeur et le pays l’un de ses porte-drapeaux les plus extraordinaires  »

Indubitablement, Versailles a trouvé avec ces Airelles et cette vertueuse complémentarité son meilleur ambassadeur et le pays l’un de ses porte-drapeaux les plus extraordinaires dans tous les sens du terme. Aussi étonnantes qu’admirables de par leur rareté et leur singularité, réfutant l’ordinaire comme l’ordre commun, Les Airelles le Grand Contrôle Versailles honorent la France.

Mots : Patrick Locqueneux

Images : Patrick Locqueneux | Olivier Chevalier

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À partir de 1700€/nuit incluant majordome privé, visites exclusives du château de Versailles et du Domaine de Trianon, accès privilégié aux jardins du château

Surclassement selon disponibilité • early check-in & late check-out selon disponibilité • petit déjeuner • goûter • minibar • credit de 100 USD • accueil personnalisé

 
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