Back from… Atoles Retreat
Petit mais costaud !
Dans la famille boutique-hotel, je demande le dernier né : Atoles retreat. Aussi petit que charmant cet hotel de poche n’est pas dépourvu d’intérêt à commencer par son design aussi simple qu’efficace signé de nos amis Stones & Walls à qui l’on doit aussi Parocks à Paros et sur lequel nous reviendrons bientôt.
La tâche n’était pourtant pas aisée d’implanter sur le relief pour le moins escarpé d’Imerovigli face à l’impressionnante et hypnotisante caldera de Santorin un énième hotel si petit soit-il. Il semblerait que rien ne soit désormais impossible sur cet île qui n’aura jamais connu pareil engouement et où il devient aussi difficile de circuler que de trouver une nuit de libre sur le calendrier d’une saison qui ne cesse de repousser ses limites. Comme d’autres qui ne peuvent rentrer dans leurs chaussures sans un chausse-pied et au prix de beaucoup d’effort, Stones & Walls a relevé le défi et plutôt réussi son pari, dispatchant les 5 suites et la villa de l’ensemble entre ruelle et escalier ouverts au public. On pourra toujours s’interroger sur la pertinence d’une telle implantation comme le caractère forcément non privatif de pareille architecture mais la raréfaction du terrain, la frénésie de la demande ont raison de tout ou presque y compris de cette villa 2 chambres avec piscine dont les espaces, quoi qu’on en dise, sont largement ouverts à la curiosité des passants.
On privilégiera donc plutôt l’une des 5 suites cascadant en direction de la Mer dont seule la taille du bassin d’agrément marque vraiment la différence. Toutes dotées d’un presque égal décor quasi monochrome, aussi minimal qu’impeccablement moderne, elles n’ont pas beaucoup d’équivalent sur l’ile. Renouvelant cette idée d’habitation troglodyte caractéristique de Santorin, elles s’inscrivent dans la droite ligne de celles de Vora ou de White Ark ses principaux concurrents.
Avec des tarifs relativement séduisants comparés à ceux pratiqués aux alentours, Atoles Retreat s’impose assez spontanément comme un très bon choix pour tous ceux en quête de modernité et d’indépendance, sensibles à l’harmonie naturelle de la pierre, du marbre et du lin mais aussi à cette couleur bordeaux inédite en Grèce et qui sert ici au propre comme au figuré de fil conducteur, rappelant que Santorin est aussi, contrairement aux idées reçues, une terre agricole célèbre pour ses vignobles.
Authentique et moderne à la fois, Atoles Retreat voit juste. Dressing XXL, produits d’accueil signés Diptyque, radio Marshall’s, objets et meubles choisis, bouquets de fleurs sèches, minibar parfaitement achalandés, plaids et coussins en nombre, rien ne manque à l’inventaire de la parfaite chambre d’hotel d’aujourd’hui.
Porté par un service on ne peut plus individualisé et incarné par la charmante Maria, Atoles Retreat a vraiment tout des grands à l’exception de ses petits déjeuners heureusement revus depuis. Il ne lui manque qu’un restaurant, prévu très bientôt, pour éviter d’avoir à quitter les lieux et cette vue toujours aussi ensorcelante et surtout pour confirmer qu’ici, à Atoles Retreat, on veille à faire les choses différemment avec un sens du détail poussé dans une démarche aussi sincère que généreuse et cela veut dire beaucoup.
Mots : Patrick Locqueneux
Images : Patrick Locqueneux & Olivier Chevalier
À partir de 450€