Back from… Kisawa

Prendre soin !

Kisawa fait partie de ces rares endroits qui naissent d’une passion, d’un rêve pour ne pas dire d’une utopie en l’occurence celle de Nina Flohr qui a décidé de ne pas se contenter d’être une héritière joliment mariée. Fille du fondateur du leader mondial de location de jets privés, Vistajet, et épouse du prince Philippos de Grèce, la princesse s’est fait un nom en tant que designer avec son studio NJF et son unique création à ce jour Kisawa. Ouvert en 2020, ce projet pharaonique rassemble toutes les aspirations de la jeune femme pour un monde meilleur sous toutes ses formes. Avant d’être un paradis hôtelier d’une envergure à nulle autre pareille Kisawa se veut un projet global de conservation et de promotion d’un sanctuaire naturel unique au monde. Implanté sur l’archipel des Bazaruto plus précisément sur l’ile de Benguerra, Kisawa occupe plus de 300 hectares d’une nature sauvage entre dunes de sable blanc et lagon turquoise dont les oscillations s’admirent encore mieux vues du ciel.

« Kisawa fait partie de ces rares endroits qui naissent d’une passion, d’un rêve pour ne pas dire d’une utopie »

Cela tombe bien car c’est précisément en l’hélicoptère qu’il faut se rendre dans ce bout de Mozambique situé au large de Vilanculos et accessible depuis l’Afrique du sud voisine via Johannesburg. Comme tout paradis et comme sa voisine Sussuro, que l’on combine aisément, Kisawa se mérite à sa manière. Ici, le vol à la scénographie aussi exemplaire que stupéfiante, venant à bout des plus réticents à ce genre de transfert que l’amplitude des marées impose, ne dure malheureusement pas plus de 7 minutes mais permet de prendre la mesure de ce que l’on appelle officiellement ici The Sanctuary dans lequel se niche cet autre sanctuaire qu’est Kisawa. C’est au coeur de ces 30.000 hectares de terres et de fonds marins préservés par le gouvernement Mozambicain que Nina Flohr a décidé de créer le sien et d’y placer, avant son concept hôtelier, un centre de recherches baptisé BCSS pour « Bazaruto center for scientific studies », aujourd’hui reconnu et primé pour ses actions en faveur de l’environnement. Le premier observatoire océanique permanent d'Afrique situé à 7km du complexe fait partie intégrante de l’aventure et de l’expérience sur place, l'hotel contribuant financièrement à la recherche scientifique et inversement, les études menées engageant les décisions prises dans l’exploitation de l’hotel. La relation ne se limite pas à cela puisque chaque résident de l’île est, s’il le souhaite, invité à participer aux activités du centre, qu’il s’agisse de surveiller la vie marine, de recueillir des données, de tout simplement explorer les fonds marins ou de participer aux expéditions de plongée scientifique, soit bien au-delà d’un simple centre PADI.

« C’est au coeur de ces 30.000 hectares de terres et de fonds marins préservés par le gouvernement Mozambicain que Nina Flohr a décidé de créer son sanctuaire et d’y placer avant son concept hôtelier un centre de recherches baptisé BCSS pour « Bazaruto center for scientific studies », aujourd’hui reconnu et primé pour ses actions en faveur de l’environnement. »

On l’aura compris, Kisawa n’a rien d’ordinaire. Tout ici a été pensé au contraire pour être extra-ordinaire mais pour autant loin de toute débauche et de tout luxe superfétatoire. Une certaine forme de raison ou plus exactement de mesure en phase avec la construction et l’exploitation raisonnées des lieux préside à sa destinée. Kisawa a pour premier luxe l’espace presque infini, de ses terres comme de ses vues mais aussi de ses intérieurs dont la beauté s’harmonise avec celle du dehors. Les seules 8 résidences de 1, 2 ou 3 chambres occupant les 30 hectares de la propriété affichent des proportions aussi hors-normes que leurs sublimes et inhabituels décors. De 370 à 840m2 selon les configurations, ces villas exceptionnelles à plus d’un titre jouissent toutes d’une vue imprenable sur l’ocean, de piscines privées, de cuisine et de salon extérieurs mais aussi d’un accès direct à la plage. Sauf que la dite plage s’étendant sur près de cinq kilomètres se découpe symboliquement en autant de portions que de villas puisqu’un « beach boy » personnel en assure en permanence l’ordonnancement privé disposant pour chacun de ses guests chaises longues, parasol mais aussi kayak ou paddles au même titre qu’un majordome, lui aussi dédié pour toute résidence, à l’organisation au plus que parfait de chaque élément d’un séjour qui se vit ici en priorité en version all inclusive.

« On l’aura compris, Kisawa n’a rien d’ordinaire. Tout ici a été pensé au contraire pour être extra-ordinaire mais pour autant loin de toute débauche et de tout luxe superfétatoire. »

Pas plus de notes à signer à Kisawa que de demandes qui ne pourraient être satisfaites. L’éventail des possibles se veut ici presque infini et la liberté un maitre mot. Dès l’arrivée sur le tarmac privé, “General Manager” et “butler” accueillant à bras ouverts donnent le ton d’un séjour qui comme dans la célèbre série « l’Ile fantastique », se donne pour mission d’être idyllique. Si l’on ne vous laisse pas conduire dès l’arrivée votre ou vos Minimoke électriques attribuées à chaque villa, il n’en sera pas de meme par la suite, chacun étant libre de conduire à sa guise ces joujoux colorés pour se rendre au spa planqué sous ses huttes africaines, à la piscine à débordement semi-olympique lovée sous les pins, à l’un des trois restaurants du domaine avec vue sur mer ou à la boutique de souvenirs disséminés sur la propriété comme autant de destinations aux distances, avouons-le, parfois fastidieuses à la longue. Ce serait bien là le seul reproche que l’on puisse faire à Kisawa. Dépourvu de véritable centre névralgique regroupant l’ensemble de ses facilités, Kisawa, qui n’a pas été pensé comme un hôtel ou un resort, peine à rassembler les membres de sa communauté dans chacun de ces lieux dont la vie et l’ambiance viennent souvent à manquer. Ceux cherchant à voir et à être vus devront passer leur chemin et tant mieux. Car au-delà du sentiment de liberté, Kisawa propose avant tout, dans son espace pourtant exponentiel, une bulle d’intimité et d’exclusivité rare. Aussi bien visuellement que spirituellement, ses résidences prennent des allures de véritables cocons. Sous leurs toits de palmes et à l’intérieur de leurs murs scarifiés, ces thébaïdes pour Robinsons modernes ont de quoi séduire. Avec leurs impressionnantes hauteurs sous plafonds, leurs portes monumentales, leurs baies coulissantes, leur mobilier africain ou contemporain sur mesure et agencé avec art, leur baignoire de pierre monolithique et mille petits détails, elles prouvent non seulement que Nina Flohr a un indéniable sens du décor rompu à un style de vie loin du commun des mortels, mais aussi que l’élégance et le confort ont bien à voir avec une forme de retenue et de mesure.

« Kisawa se distingue surtout par une palette volontairement réduite aux couleurs du sable et de la mer, entre beige et turquoise, comblant les rêves d’exotisme les plus fous.  »

Si les voitures arborent des couleurs vives au même titre que certains restaurants et les curieuses tenues de leur personnel (issu des communautés locales est il besoin de le préciser), Kisawa se distingue surtout par une palette volontairement réduite aux couleurs du sable et de la mer, entre beige et turquoise, comblant les rêves d’exotisme les plus fous. On ne le répétera jamais assez, mais son lagon offre un paysage à couper le souffle et dont on peine à se défaire tant ses infinies variations de couleurs et de profondeurs aimantent les regards les plus blasés du lever du jour au coucher du soleil. L’océan est bien évidemment ici roi et source de tous les plaisirs, qu’on l’explore depuis sa plage avec son paddle ou son canoe à fond de verre préparé par son “butler”, à bord d’un “dhow” pour une croisière au coucher du soleil, en journée lors d’un safari à la recherche des baleines à bosses ou des dugongs, ces fameux mammifères peuplant ses eaux ou lors d’une plongée au milieu des raies et des tortues. Pour autant, il n’impose rien. Pour ceux qui le souhaitent, la piscine d’eau de mer comme les immenses espaces qui la bordent, propices aux réunion de familles ou d’amis s’avèrent déjà de suffisantes promesses de joie ou de quiétude selon l’envie. Tous les repas comme les cocktails peuvent y être servis par son majordome à l’heure de son choix  sans qu’il soit besoin de s’extraire de son paradis individuel, un « tuk tuk » s’inviter à l’entrée de la villa pour une soirée pizza sous les lampions ou une séance de cinéma se jouer en extérieur. Un formulaire de pré-arrivée permet de connaître les goûts et les attentes de chacun, des friandises stockées dans le minibar offert aux boissons préférées au petit déjeuner en passant par les produits de toilette ayurvédiques ou la sélection de vinyles à passer sur les tourne-disques vintage à disposition dans les chambres. Rien n’est vraiment laissé au hasard dans cette ile ô combien fantastique !

« À Kisawa, l’on prend soin au sens large, des attentes des clients bien sûr, de l’environnement naturel et de sa preservation mais des populations locales et de leur épanouissement. L’humain est bien évidemment au coeur de ce projet grandiose. »

À Kisawa, l’on prend soin au sens large, des attentes des clients bien sûr, de l’environnement naturel et de sa préservation mais aussi des populations locales et de leur épanouissement. L’humain est bien évidemment au coeur de ce projet grandiose. Chaque membre, chaque personnalité de la communauté de Kisawa, à l’instar de Daniel Orlando Zivane, se révèlent formidablement attachants. C’est là encore, comme à Sterrekopje, les larmes au yeux que l’on quitte les lieux, sûr d’avoir vécu une expérience aussi privilégiée qu’extra-ordinaire.

Mots : Patrick Locqueneux

Images : Olivier Chevalier & Patrick Locqueneux

experience

À partir d’env. 5.880€/nuit en formule petit déjeuner ou env. 6.930€/nuit en all inclusive

 
Précédent
Précédent

Playlist… Spring 2025

Suivant
Suivant

New hotspot… Aman Nai Lert Bangkok