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Un cadeau pour Marseille !


Les Bords de Mer ! Fermez les yeux et respirez bien fort. Pas de doute, vous y êtes, face à ce bleu intense, à cette mer qui tutoie le ciel, là où mouettes et barques de pêche jouent aux chassés-croisés. Au loin les clameurs de la plage et les sirènes en alternance. Juste en bas, la parade des marlous et des cagoles qui dès les premiers rayons étalent leurs serviettes sur les rochers en pente douce. Il faut voir leur manège avec cette drague comme un sport et la baignade comme un concours. Il n’y a pas à dire, Marseille ne ressemble à aucune autre.


La cité phocéenne est là, toute entière condensée dans ce 7ème qui n’a rien à voir avec son homologue parisien. Du haut de la piscine à débordement posée sur le toit, elle prend tout son sens à 360 degrés, des vieilles maisons du Roucas aux premières barres d’HLM dans la perspective de la Bonne Mère qui veille sur les hauteurs, du Péron avec sa terrasse offerte aux flots au bout de cette corniche qui porte le nom légendaire de Kennedy aux Iles du Frioul se découpant au large, de l’imposant CNM, le fameux Cercle des Nageurs de Marseille, à cette plage des Catalans venus s’y installer il y a près de 3 siècles. L’ombre de Dumas n’est pas loin, la silhouette du château d’If se dresse d’ailleurs toujours fièrement dans le paysage. Pourtant avec ses 19 chambres au compteur, son restaurant bistronomique, son rooftop, son micro spa et ses deux piscines chauffées dont une à l’extérieur, le second des Domaines de Fontenille ne joue pas plus la carte de la modestie que celle de la nostalgie.

« Le second des Domaines de Fontenille ne joue pas plus la carte de la modestie que celle de la nostalgie »

De l’ancien Richelieu longtemps resté en déshérence, il ne reste que l’éclatante façade classée des années 30 et l’extension inaugurée à l’aube des congés payés. Sous l’impulsion de Guillaume Foucher et Frederic Bouisse - ses propriétaires s'apprêtant à ouvrir ces jours ci pas moins de deux propriétés à Minorque et une à Hossegor - ces nouveaux Bords de Mer ont en effet été entièrement repensés par l’architecte marseillais Yvann Pluskwa. En tournant toutes les chambres vers la mer, l’enfant du pays rend ainsi hommage à cette bien nommée côte d’azur dont Studio Festen avait déjà réveillé la fierté quelques années auparavant avec les Roches Rouges du côté de Saint Raphaël. Les amateurs de design et adeptes d’un budget plus raisonnable, ont désormais à se partager deux balcons sur la mer. Nul doute que d’autres viendront leur emboiter le pas un jour. Mais pour l’heure, l’un comme l’autre font cavaliers seuls dans leur catégorie et surtout carton plein depuis le premier jour de leur ouverture au risque, sous l’effet de la demande insistante en pleine saison, de voir leurs tarifs drastiquement s’envoler et s’éloigner ainsi de la belle idée de départ : offrir le luxe incomparable d’une vue plein cadre sur la mer à prix serré. Les plus rapides comme les plus patients, trouveront tout de même avec ces Bords de Mer, à moins de 10 minutes à pied du Vieux Port et à peine 20 minutes des premières calanques aux reflets d’or, un lieu de villégiature aussi exaltant qu’incontournable.

« Les plus rapides comme les plus patients, trouveront tout de même avec ces Bords de Mer (...) un lieu de villégiature aussi exaltant qu’incontournable. »

Si Paris valait bien une messe, Marseille méritait un hôtel à la hauteur de ses ambitions, loin du très « corporate » Intercontinental, ou du très excentré Mama Shelter. On pourra toujours reprocher à ces Bords de Mer un peu de désinvolture ou d’immanquables balbutiements dans sa mise en route - le spa signé Ren, la terrasse du café ou la cantine enlevée haut la main par Tatiana et Katia Levha n’ont ainsi été consacrés que très récemment - mais en dehors de cela, il faut avouer que la réussite est totale. La présence ici des deux sœurs, déjà auteures du Servan, du Double Dragon et plus récemment de la carte du Café Panache à Paris, constitue déjà un premier accessit. Loin de vouloir concurrencer les Passedat et Mazzia régnant désormais en maîtres sur la ville, le tandem d’origine franco-philippin sert ici cette même cuisine franche, inspirée et foncièrement locale, qui leur a valu le succès que l’on connait du meilleur bistrot en 1995 au Fooding d’honneur cette année. Leur ludique polenta réveillée aux anchois frais de Collioures, leur incendiaire sorbet fraise et piment ou leur addictive version du pan bagnat à déguster accompagné d’un pastis au bar en terrasse sont que quelques-uns des éléments de réjouissance de la carte alléchante de ces Bords de Mer décidément aussi bien troussés qu’orientés.

« Si Paris valait bien une messe, Marseille méritait un hôtel à la hauteur de ses ambitions »

Qu’on se le dise, aucun autre hôtel ne peut s’enorgueillir de plus belle localisation que ce numéro 52 de la Corniche du Président Kennedy. De partout, la mer s’invite pour se la jouer version grand large. Ici, pas de chambre avec vue partielle ou latérale, tout le monde est logé à la même enseigne, avec la grande bleue en première ligne. Des larges baies vitrées, des balcons ou des immenses terrasses, elle se laisse inlassablement admirer et en toute transparence du soir au matin, du lit au bureau en passant par la douche. Voilà bien le luxe aussi simple qu’exceptionnel de chambres certes étroites mais ô combien fonctionnelles. Délicatement habillées de mobilier scandinave aux lignes épurées, ponctuées d’œuvres d’art issues de feue la Galerie Particulière, autrefois propriété de Guillaume, et d’autres notes de poésie ayant pour trait un oiseau de bois par ci, une branche de corail par là, elles ont vraiment de quoi convaincre.

« Faussement modestes, ces Bords de Mer (...) ne sont peut-être rien d’autre que cela : un énorme cadeau fait à la ville et à ses amoureux d’un jour ou de toujours. »

Il n’y aurait que ces chambres aux teintes claires et en harmonie avec la mer que cela suffirait déjà. Mais ce serait sans compter le restaurant et le bar bien sûr mais aussi d’autres équipements plutôt inédits pour un établissement volontairement classé 4 étoiles. Cela commence par le spa taillé dans la roche en sous-sol. Doté d’une piscine chauffée, de taille minime mais avec nage à contre-courant, d’un hammam, de deux salles de soins dispensés avec les produits bio-actifs Ren et d’une salle de sport ultra-équipée avec, là-encore, vue plongeante sur les flots, l’endroit sait se rendre indispensable en cas de mauvais temps. Le reste du temps, c’est dans et autour du second bassin de nage, également chauffé mais de 12 mètres cette fois, que l’on souhaite bien évidemment paresser, accompagné d’une douce musique d’ambiance et entouré d’oiseaux aimant eux-aussi y faire une pause. Littéralement posé sur le rooftop avec une vue à couper le souffle, ce bain hors-sol couvert de céramique azur et tendu de bois s’impose évidemment comme la cerise sur le gâteau de ce bâtiment aux allures de pièce montée. Faussement modestes, ces Bords de Mer à l’immaculée blancheur, que seul fait rosir l’astre couchant, ne sont peut-être rien d'autre que cela : un énorme cadeau fait à la ville et à ses amoureux d’un jour ou de toujours.

Mots & images : Patrick Locqueneux

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À partir de 205€/nuit

Surclassement selon disponibilité • early check-in & late check-out selon disponibilité • un panier pique nique face à la mer • petit déjeuner • accueil personnalise

 
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