Back from… Nobis Hotel Copenhagen

Rigoureusement Nordique !

Alors que s’apprête à être inauguré un second hôtel Nobis à Stockholm, Blique by Nobis, retour en mots et en images sur celui ouvert en 2017 à Copenhague, à quelques centaines de kilomètres de là et quelques semaines avant le formidable Hotel Sanders d’Alexander Kolpin.


Cette année-là, avec The Krane, l’Hotel Danmark ou le loft Vipp, ils ont donné à la ville, déjà connue pour sa gastronomie, l’accompagnement nécessaire en matière d’hôtellerie. Certes le groupe Brochner commençait à faire parler de lui en multipliant les ouvertures dans le sillage de son SP34, resté longtemps seul hôtel décent en ville, mais il manquait à Copenhague un choix à la hauteur de son envergure sur la scène européenne.

« En investissant l’ancienne Académie Royale de Musique, Nobis Copenhague fut l’un des premiers témoins de ce renouveau »

En investissant l’ancienne Académie Royale de Musique au pied de l’incontournable NY Carlsberg Glyptotek que l’on admire depuis ses fenêtres, Nobis Copenhague fut donc l'un des premiers témoins de ce renouveau. De cet immeuble daté de 1903, l’architecte suédois Gert Wingårdh commandité par la Famille Catenacci n’a gardé que l’essentiel du classicisme danois dont l’impressionnant escalier de marbre menant du sous-sol au 3ème étage et dans lequel s’épanouit un spectaculaire lustre I-rain. Parquets et moulures ont également été préservés quand cela était possible. Si Nobis a choisi de labeliser Design Hotels™ l’ensemble de ses propriétés et de faire du Design sa patte, le groupe n’en reste pas moins attaché à des valeurs d’authenticité, honnêteté ou de qualité. On ne trouvera donc ici rien de superficiel ou d’exagéré mais plutôt une discrétion qui confine à la rigueur, le seul luxe de ce Nobis étant sans doute la présence de produits d’accueil signés Byredo (excusez du peu) en chambre comme de ses bougies Bibliothèque brulant à l’entrée et donnant à l’ensemble un indéniable parfum feutré. Bien que les murs des chambres aient été copieusement arrosés de vert d’eau ou de bleu acier venant contraster avec le miel d’assises en cuir, le Nobis Copenhague ne cherche pas à faire de vagues, se voulant volontairement reposant plutôt qu'imposant. Même ses lits à baldaquin aux structures d’epoxy noir et assorties aux luminaires semblent vouloir s’excuser d’être là.

« Le Nobis Copenhague ne cherche pas à faire de vagues se voulant volontairement reposant plutôt qu’imposant. »

Seule, peut-être, la Nobis Suite, nous ferait mentir. Avec ses quelques 90m2, son alignement de fenêtres à petits bois ouvertes sur la Glyptotek et sa vertigineuse hauteur sous plafond, l’unique et séduisante suite aux allures d’appartement sait, tout comme à Stockholm, imposer sa différence. Mais même ici, le marbre gris de la vaste salle de bains que l’on retrouve dans l’astucieuse salle de détente qui regroupe sauna et hammam en sous-sol vient timidement nous dire que l’essentiel est ailleurs. À l’instar des animaux de bois, pantins désarticulés et rigolos de Kay Bojesen, qui ornent ses bibliothèques, le Nobis Hotel de Copenhague ne voudrait pas être pris trop au sérieux. S’il y a bien le bar en tenue de circonstance, tout de noir et d’or, pour hausser le ton, le restaurant Noi de Frederik Sandberg se veut lui sans prétention. Avec une cuisine dans l’air du temps, placée sous le signe du partage et dont la cour s’ouvre aux beaux jours, cette table impeccable joue aussi en mode mineur au pays de la nouvelle gastronomie.

« Nobis Copenhague n’use pas de ce charme discret de la bourgeoisie (...) mais de l’irrésistible attrait de l’efficience »

Il ne faudrait pas plus chercher d’opulents bouquets de roses ou de quelconques fleurs exotiques au détour des couloirs ou des chevets de l’austère bâtisse. Seuls quelques feuillages dans leur prémices ont le bon goût d’orner de modestes vases jouant la transparence. Parfois, il n’est pas nécessaire de plus pour faire un bon hôtel. Nul besoin de réinventer la roue ou d’abuser de storytelling quand l’efficacité se veut au rendez-vous et le propos cohérent. Nobis Copenhague n’use pas de ce charme discret de la bourgeoisie cher à Bunuel et distillé avec un art consommé chez son Sanders de voisin, mais de l’irrésistible attrait de l'efficience, parfaitement en résonance avec ce Nord, dont il a su capter la rigueur.

Mots : Patrick Locqueneux

Images : Patrick Locqueneux | Olivier Chevalier

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À partir d'env. 300€/nuit

Surclassement selon disponibilité • early check-in & late check-out selon disponibilité • 100$ credit • petit déjeuner • accueil personnalisé

 
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