Back from… Amanzo’e

Heureux qui comme Ulysse fait un beau voyage... !

Il existe peu d’endroits de par le monde ne pouvant se décrire avec le langage commun, les superlatifs ne suffisant même plus à leur rendre honneur, des créations marquant l’histoire ou bouleversant la géographie, des lieux touchant au divin et au mythe, restés dans le secret des Dieux ! Pour aller à rencontre de l’un d'eux, il faut quitter Athènes par hélicoptère, hydroglisseur ou tout simplement par la route après 2h 30 parfaitement chronométrées d’un parcours à la scénographie irréprochable serpentant après le détroit de Corinthe d’une montagne à l’autre couvertes de champs d’oliviers et ponctuées de majestueux cyprès cascadant jusque dans les flots turquoises en contrebas, chaque virage de la côte est de ce Péloponnèse, injustement délaissé au profit des Cyclades ou des Sporades, arrachant un cri d’extase jusqu’à l’arrivée sur le site presque vierge dominant la station balnéaire de Porto Heli, les îles Saroniques de Spetses et d’Hydra, lieux de villégiatures toujours aussi prisés des grecs les plus aisés. Impossible de résister à tant de beauté en chemin et de venir à bout du wifi à bord des « Aman cars » assurant avec la noblesse et l’élégance requises la traversée de cet Argos cher à Homère abritant aussi les vestiges du sanctuaire d’Epidaure, ou les villes mythiques de Mycène et de Napflion, théâtres d’excursions idylliques. Mais comment s’échapper du temple moderne érigé là sur la colline d'Agios Panteleimonas et se laisser distraire de cette vue à 360° sur le golfe Argolique étal, ses côtes découpées et superposées au loin dans des camaïeux de bleus changeants ou la campagne environnante et infinie digne d’une vision antique et lumineuse d’une Grèce primitive.

« Il existe peu d’endroits de par le monde ne pouvant se décrire avec le langage commun, les superlatifs ne suffisant même plus à leur rendre honneur, des créations marquant l’histoire ou bouleversant la géographie »

À l’abri d’un tel décor digne de l’Acropole, 38 pavillons de pas moins de 200m², aux toits végétalisés de lavandes et autres aromatiques, parfaitement intégrés, qui repoussent les limites du genre et ont pour tout désaccord la taille de leur piscine de 6 ou 12 mètres et leur localisation côté mer ou côté plaine avec pour les premiers une disposition sur deux rangées et pour les seconds une seule ligne en prise directe avec la nature en CinémaScope rendant le choix bien ardu. Il faut avouer pourtant une préférence pour ces derniers reclus à l’image de ce pavillon N°11, quasiment dernier bastion de cet Amanzoe combinant avec habileté le sanskrit d’Aman et le Zoe grec pour dénommer le dernier lieu où vivre en paix, un rêve signé Aman et désormais quasi-permanent pour les heureux propriétaires des villas-palais de 2 à 5 chambres venant compléter le plus magique des resorts européens à l’instar d’Amanruya et parmi les plus inoubliables de la planète, assurément.

« On doit cette huitième merveille du monde au thaumaturge Ed Tuttle, ici au sommet de son art consommé de la colonnade qui a trouvé là un terrain de jeu littéralement à sa mesure »

On doit cette huitième merveille du monde au thaumaturge Ed Tuttle, ici au sommet de son art consommé de la colonnade qui a trouvé là un terrain de jeu littéralement à sa mesure, pour sa huitième et égale collaboration avec la petite chaine enviée de par ses concurrents, associée ici au grec Miltos Kamourides de Dolphin Capital également partenaire d’Aman Playa Grande en République Dominicaine. Ils ont ici réussi à défier tous les contraires, à célébrer les mariages de la grandeur et de l’intime, de l’intérieur et de l’extérieur et su placer l’environnement comme l’humain au centre de toutes les préoccupations avec une intelligence et une cohérence rare afin d’offrir à chacun cette proximité, ce sentiment d’appartenance à une même maison, ouverte seulement pour soi, comme à cette communauté « d’Amanjunkies » prête à tous les sacrifices pour vivre l’unique expérience d’arriver presque intimidés pour quitter les lieux en proie à l’émotion la plus vive au point de vouloir se souvenir de chaque prénom derrière chaque sourire ayant gratifié avec diligence et spontanéité chaque moment passé, bref d’avoir le pouvoir de bouleverser aussi l’humain. Il m’ aura été rarement donné de rencontrer sous ces latitudes autant de perfection et de bienveillance parmi les quelques 200 membres du personnel au point d’en venir à souhiater au plus grand nombre de croiser un jour le regard de Maria, Alexandra, Philippos, Joanna, Stella, Natasa, Alkaios, Stavros, Zinna et Stamatis pour n’en citer que quelques uns et d’en emporter le doux souvenir sans oublier le chef Dimitris Boutsalis régalant de sa cuisine aux ingrédients sourcés localement, comme une évidence, chez tous les artisans et petits producteurs alentours.

« Impossible d’en décrire chaque ornement, chaque matériau et chaque finition relevant du plus grand art et du meilleur goût, avec un sens du détail échappant au plus grand nombre. »

Leur devoir à tous combien de souvenirs inoubliables initiés dès le premier oshibori tendu à l’aéroport aspergé de ce parfum d’eau de fleur d’oranger, véritable refrain olfactif embaumant l’air. et rappelant encore des semaines plus tard le souvenir de cette vue unique de la double douche à toit de verre ou de la baignoire en majesté, surgissant comme dans la plus belle des estampes japonaises à l’ouverture des portes coulissantes de ces pavillons de marbre et de pierre résolument hors normes, aussi hauts que vastes, parfaitement aménagés et divinement ouverts sur ces terrasses-pergolas et ces couloirs de nage tapissés de marbre Guatemala Verde comme l’ensemble des piscines et bassins du resort. Impossible d’en décrire chaque ornement, chaque matériau et chaque finition relevant du plus grand art et du meilleur goût, avec un sens du détail échappant au plus grand nombre, dans la manière d’arranger des cotons tiges, d’ajuster une boite d’allumettes ou un parapluie, de disposer une corbeille de fruits, des livres forcément grecs, de choisir une branche d’olivier ou d’herbes aromatiques en guise de bouquets jusque dans l’art consommé de dissimuler à l’oeil tout élément technique, de savoir déplier une serviette par les pointes ou de se remémorer la préférence de son client pour l’eau dès le premier service et pour tous les suivants et milles autres détails encore, marquant à jamais la différence Aman du lever du jour au coucher !

« N’avoir jamais connu luxe plus audacieux sur une plage pour prendre son déjeuner, faire sa sieste ou bénéficier d’un soin en toute quiétude !  »

Et quel lever du jour ici ! Contemplé depuis sa propre terrasse, de la salle de yoga ouverte à 180°, époustouflante, ou de tout autre point de vue, l’on bénéficie du même spectacle, total, éblouissant, la lumière se réfléchissant à l’infini d’une colonne à un bassin, d’une colline à l’autre dans un bain d’or éclaboussant petit à petit chaque vase antique, chaque piédestal, chaque sculpture, chaque recoin des innombrables et incroyable stoas de cette thébaïde déroulant ses hectares de prés vallonnés presque jusqu’à la mer en contrebas. À peine le divin petit déjeuner avalé, l’on a d’yeux que pour cette nature inouïe, sauvage et vierge et ce chemin séparant le resort de la plage toute aussi déserte et de son Beach club ; 7 km à dévaler de préférence en roue libre à vélo, une expérience à la beauté et à l’énergie stupéfiantes, entre oliviers, bruyères et romarins sauvages avec à l’arrivée Philippos accueillant chaque jour l’heureux visiteur de son sourire et d’un breuvage renouvelé autour des plantes, des agrumes et du miel. Ah, quel plaisir d’emprunter les allées de bois conduisant à une mer translucide et au sable infirment fin, les premiers gravillons passés, à défaut d’embarquer pour d’autres rivages sur le Wally One ou le Pershing 64 de la maison, une alternative à la baignade dans l’un des deux bassins de 25 mètres longeant la plage, celui des enfants presque aussi vaste se trouvant à l’écart, ou à ceux très privatifs des 4 cabanas privatisables pour la journée, répliques à peine réduites des pavillons du resort ! N’avoir jamais connu luxe plus audacieux sur une plage pour prendre son déjeuner, faire sa sieste ou bénéficier d’un soin en toute quiétude ! Il n’y manque qu’un bassin réglementaire pour une séance de Watsu dans les bras experts de Stamatis, une expérience unique et magique à s’offrir au moins une fois mais si possible en cure. Pour cela il suffit de rappeler la navette, vélos accrochés à l’arrière, pour remonter la colline et trouver le Spa et ses pavillons comme toujours religieusement et magnifiquement agencés au détour d’enfilades de colonnades grandioses.

« Sur le chemin du retour à son Pavillon, sillonnant entre temples, colonnades et théâtre antique, on se prend tout à coup à rêver d’être un enfant de Styx, invité permanent de cette Olympe contemporaine. »

Un soin et un thé des montagnes plus tard, entre parenthèses inoubliables, on n’a d’autre choix que d’assister encore au spectacle de la nature sur la terrasse panoramique installée au coeur d’un bassin de méditation et autour d’un braséro de pierre sèche face au paysage infini pour accompagner l’astre solaire à son coucher d’un côté et la lune à son lever de l’autre, privilège unique et millénaire prenant ici tout son sens. Point de sybille pour autant, mais des breuvages au doux nom de déesses oubliées à siroter accompagnés de divines olives farcies de fêta ou de noix grillées maison, pour un parfait prélude à un diner aussi raffiné qu’intime à l’une des tables isolées face à la mer, au pied d’un olivier centenaire ou d’un cyprès tutoyant les astres. Sur le chemin du retour à son Pavillon, sillonnant entre temples, colonnades et théâtre antique, on se prend tout à coup à rêver d’être un enfant de Styx invité permanent de cette Olympe contemporaine.

« On se promet alors de revenir à nouveau sur ce domaine béni des Dieux au-delà de la pleine saison trop commune, l’été se prolongeant ici au-delà de toute espérance jusqu’en novembre.  »

On se promet alors de revenir à nouveau sur ce domaine béni des Dieux au-delà de la pleine saison trop commune, l’été se prolongeant ici au-delà de toute espérance jusqu’en novembre. Tant pis pour les agapanthes, le spectacle fou et perpétuel des romarins en fleurs et la lumière à nulle autre pareille du matin au soir, jouant à cache à cache entre les colonnes et les frondaisons, imprimant l’ombre des oliviers sur la pierre sèche ne quittant jamais ce décor appolinien.

Mots : Patrick Locqueneux

Images : Patrick Locqueneux & Olivier Chevalier

resort

À partir de 1085€ /nuit

Petit déjeuner • 100 $ de crédit • surclassement selon disponibilité
early check-in & late check-out selon disponibilité • accueil personnalisé

 
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